2021, une année de jeux

2020 avait été l’année de nombreux records personnels en volume et qualité de jeu, et 2021 s’annonçait assez différemment. Le fait de devenir papa et de passer à la dernière génération avec une PS5 contribuant chacun à sa façon à l’évolution de mes pratiques, que je me propose cette année encore de décortiquer statistiques et graphiques à l’appui, sur la base de ce document Google Sheets.

Tout d’abord, quelques chiffres :

  • 110 jeux joués (123 en 2020)
  • 1288 heures jouées, 24h45 en moyenne par semaine, toujours étonnant (1389 heures en 2020, 7% de moins)
  • 64 jeux terminés (dont 2 DLC, 5 rejoués, contre 97 en tout l’année dernière)
  • 12 jeux abandonnés (dont seulement un que j’avais acheté unitairement)
  • 18 jeux non finis (je caresse l’espoir d’y revenir)
  • 960€ dépensés pour les jeux (288€ en 2020 et 244€ en 2019, excluant cette année l’achat de la PlayStation 5)
  • 47 jeux achetés, pour un prix moyen de 16,4€
  • 1 fil Twitter commentant chacun des jeux joués au fil de l’année

Dépenses

La différence notable avec les années précédentes, c’est le bond de 333% dans mes dépenses, de 288€ à 960€. La première explication, c’est que j’ai acheté des jeux pour la PlayStation 5 (Spider-Man Miles Morales, Yakuza 7, Tony Hawk Pro Skater 1+2), plus récents et donc plus chers que d’habitude. Une autre raison, c’est que j’étais arrivé au bout de mon backlog, en tout cas, à bout des jeux auxquels j’avais vraiment envie de jouer (je n’ai même pas réussi à me motiver à lancer Fallout 4, The Banner Saga 2 ou State of Decay que je m’étais donné à jouer). Il fallait donc que je renouvelle mon backlog, ce que j’ai souvent fait en tirant parti de chèques cadeaux Amazon offerts par mon CE, ce qui m’a poussé vers l’achat de jeux physiques sans trop regarder à la note (Disco Elysium, Super Mario Odyssey, Ori and the Will of the Wisps notamment). Enfin, l’arrivée de mon enfant, avec son lot de dépenses sans fin et la perspective d’un temps de jeu amoindri, m’a aussi fait reconsidérer ma frugalité passée, et j’ai décidé de me faire plaisir en cédant aux sirènes de certains jeux récents (par exemple Deathloop, Super Mario 3D World + Bowser’s Fury et Subnautica Below Zero).

On voit ainsi que les jeux PS5 sont le plus gros poste de dépenses (par commodité, j’ai considéré tous les jeux joués sur PS5 comme des jeux PS5, même s’il s’agit techniquement de versions PS4 pour une grande partie), suivi par la Switch, pour laquelle je me suis également permis plus de dépenses concernant les jeux physiques, en comptant sur la possibilité de les revendre, car leur prix d’occasion est plus stable que ceux des autres plateformes. A noter que la majeure partie des dépenses PC concerne le Xbox Game Pass, et c’est le cas également pour les dépenses Android vis à vis de l’abonnement Google Play Pass.

On voit que les dépenses sont concentrées autour de l’achat de la PlayStation 5 en mars, puis vers la fin de l’été (réception des chèques-cadeaux). Les dépenses PC sont mieux réparties dans le temps car souvent liées aux jeux joués sur le Game Pass.

Enfin, concernant les jeux achetés, on voit que mes dépenses se sont effectivement portées sur des jeux récents, plus coûteux, pour étoffer le backlog avec les jeux célébrés des toutes dernières années (Disco Elysium, Yakuza 7, Super Mario Odyssey, Death Stranding, Hades), et plus encore avec les sorties 2021 (Hitman 3, Deathloop, It Takes Two, Super Mario 3D World + Bowser’s Fury, Subnautica Below Zero).

Temps de jeu

De façon surprenante, le temps de jeu n’a pas tellement diminué par rapport à l’année dernière qui avait été exceptionnelle. La pandémie m’a toujours permis de dégager du temps grâce au télétravail et au temps gagné à ne pas prendre les transports en commun. Le fait d’être parent n’a pas eu tant d’impact que ça sur le temps de jeu au final (pour le moment). J’ai eu pas mal de soirées disponibles lors de la grossesse de ma femme, qui avait besoin de se reposer. Puis la naissance et le congé paternité m’ont évidemment beaucoup accaparé, mais j’ai aussi passé quelques nuits blanches à m’occuper du bébé qui dormait par intermittence, donc la Switch et le smartphone ont été mis à profit. Mon enfant a finalement fait ses nuits très vite, ce qui a libéré mes fins de soirée et m’a permis de récupérer un rythme assez proche d’avant. A noter sur le graphique, deux anomalies liées à Slay the Spire : une sur Switch, attribuée au mois de février mais qu’il conviendrait de lisser sur les trois premiers trimestres, et une sur Android en octobre, qu’il faudrait lisser sur le dernier trimestre (le volume plus faible de ces deux mois s’explique d’ailleurs par des périodes de vacances).

Concernant la répartition de mon temps de jeu par plateforme, il y a eu un fort retour à la console par rapport à l’année dernière, avec seulement 10% de temps de jeu sur PC. Le côté plug and play des consoles et notamment la possibilité de suspendre les jeux en un instant et reprendre exactement au même endroit a une nouvelle fois été un important facteur. Le temps de jeu sur Android correspond principalement à Slay the Spire, alors que la Switch commence enfin à se sortir de l’emprise de ce jeu, bien aidée par les achats récents pour enrichir ma ludothèque.

Enfin, deux graphiques pour illustrer à nouveau la tendance à m’éloigner du backlog : on voit que les jeux auxquels je joue le plus sont sortis récemment et ont surtout été achetés récemment (il n’y a guère eu que Mario, Colin McRae Rally 2.0 et Silent Hill 2 pour conserver leur attrait au-delà des années, Skyrim et Dragon Age Origins échouant à maintenir mon intérêt). J’ai donc certes beaucoup dépensé cette année, mais au moins les jeux ne sont pas tous restés sous blister.

Jeux terminés

J’ai commencé à me fixer des objectifs de jeux à jouer depuis 2017, afin d’arrêter de papillonner d’un jeu à l’autre de façon frustrante, et 2021 s’est révélée une année correcte.

J’ai exclu du graphique les jeux achetés mais non commencés, pour m’intéresser au taux d’abandon, et au temps « utile », c’est-à-dire passé à jouer à finir de nouveaux jeux. Le taux d’abandon est assez faible sur PC, ce qui est étonnant avec Game Pass qui permet de tester les jeux, mais c’est un peu faussé par la quantité de jeux très courts que j’ai pu finir sur itch.io, ce que reflète bien le graphique de temps utile. Sur Switch, c’est principalement par manque de temps que je n’ai pas pu finir les titres commencés, mais sur PS4/PS5, cela correspond davantage à des jeux PS Plus testés. Quand on regarde le temps passé cependant, on se rend compte que j’ai passé bien plus de temps à finir des jeux qu’à en tester, et que Slay the Spire a énormément compté dans mon temps de jeu Switch et Android.

Services d’abonnement

Enfin, l’autre changement notable par rapport à l’année précédente a été la part des jeux issus des services d’abonnement. Bluffé par le Game Pass l’année dernière, et alléché par le rythme et la qualité des sorties cette année, j’ai conservé mon abonnement pendant tout 2021. Cependant, mon usage a dramatiquement chuté, et la rentabilité de l’abonnement avec. Quand je tirais 4 heures de jeu par euro dépensé sur le service l’année dernière, je n’en ai tiré que 30 minutes cette année. Alors oui, j’avais eu des tarifs préférentiels avec des trimestres à 1€ l’année dernière, mais le temps de jeu divisé par 3,5 ne pardonne pas. A l’inverse, le PS Plus s’en est mieux sorti, notamment grâce à Hollow Knight, This War of Mine, Bugsnax et FEZ. Nintendo Switch Online reste aussi superflu que l’année dernière et ne doit son salut, tout comme le Google Play Pass, qu’au renouvellement automatique qui m’a pris en traître une fois de plus.

Game Pass fut donc une belle déception cette année, surtout à cause de ma propre tendance à ignorer le PC, car les jeux étaient bien là. J’ai apprécié de pouvoir jouer à 12 Minutes, Psychonauts 2 et Genesis Noir, mais j’ai eu pas mal de déceptions (Going Under, Hypnospace Outlaw, art of rally) et pas mal de jeux tentants même pas testés (Sable, The Forgotten City, Superliminal, Backbone, Lake, The Gunk). Au final, je continue de penser que le service est excellent, mais il faut que je fasse un effort pour en tirer mieux parti l’année prochaine.

2022

Mes résolutions pour l’année 2022 sont donc de profiter du backlog nouvellement acquis et de moins délaisser le PC. Cela devrait ramener la dépense au niveau des années précédentes, même si beaucoup de jeux me font encore de l’œil, dans les sorties des années passées (Ghost of Tsushima en plaisir coupable, je retenterai bien Demon’s Souls avec le remake et peut-être que Cyberpunk 2077 sera un jour correctement patché) mais aussi les jeux 2021 après tous les récaps et tops de fin d’année (je pense notamment à Chicory, Wildermyth, Returnal et TOEM), sans parler des sorties 2022 qui s’annoncent excellentes (Hollow Knight Silksong, Breath of the Wild 2, Stray, Skin Deep).

Je me suis en tout cas fixé une liste de 18 jeux à jouer pour 2022 parmi les titres déjà en ma possession :

  • Assassin’s Creed Odyssey
  • Darkest Dungeon
  • Death Stranding
  • Death’s Door
  • Disco Elysium
  • ECHO
  • Griftlands
  • Inscryption
  • Mafia Definitive Edition
  • Ori & the Will of the Wisps
  • Sable
  • Subnautica Below Zero
  • Super Mario Odyssey
  • Telling Lies
  • The Forgotten City
  • There Is No Game: Wrong Dimension
  • Thronebreaker: The Witcher Tales
  • Yakuza: Like A Dragon

Comme chaque année, je sais que les chances de compléter cette liste sont réduites (je n’ai fini que 7 des 21 jeux de ma liste pour 2021, après avoir réussi 17/20 en 2020, d’où une liste rafraîchie pour 2022), mais me donner un objectif me motive quoi qu’il arrive.

Merci de m’avoir lu, je vous souhaite à tous une très bonne année 2022.

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