2018, une année de jeux

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En ce début d’année 2019, je renouvelle ma tradition de revenir en statistiques sur l’année écoulée. Je me penche sur les jeux auxquels j’ai joué, ceux que j’ai ajouté à ma collection, mon temps de jeu, en regardant notamment la répartition par plateforme, grâce aux données compilées dans cette feuille de calcul.
Les jeux sortent à un rythme de plus en plus soutenu, leurs prix s’effondrent de plus en plus vite, ils demandent de plus en plus de temps pour en voir le bout, et il est ainsi facile de se laisser submerger par les sorties sans réussir à suivre le rythme.
J’ai donc décidé depuis deux ans de limiter mes achats de jeux neufs à leur sortie, et me suis efforcé de me consacrer à mon backlog, ces nombreux jeux alléchants déjà acquis et pourtant laissés de côté, quitte à ne quasiment plus suivre l’actualité.
Cet article me permet donc de faire le point sur mes habitudes de jeu et d’achat, pour peut-être informer ma pratique future.

Cette année, j’ai joué à 87 jeux, j’en ai fini 77 (à propos desquels j’ai fait un thread Twitter interminable), et 31 nouvellement acquis sont restés non joués. Au cours de l’année, j’ai ajouté 62 nouveaux titres à ma collection, dont 35 gratuitement, pour une dépense totale de 337€. Concernant le PlayStation Plus, je n’ai compté comme acquis que les jeux m’intéressant, et les ai tous considérés comme gratuits à l’exception de Knack, qui s’est vu attribué arbitrairement le coût total de l’abonnement. J’ai joué sur 5 plateformes (PS4, PS3, PSVita, PC et Android) un temps estimé à 1127 heures, soit environ 21h de jeu par semaine.

Pour comparer avec 2012, date de mon dernier récapitulatif, j’ai diminué ma dépense de 60% et doublé mon temps de jeu (812€ dépensés, 588h heures jouées).

Mes habitudes de jeu

Les graphes suivants présentent la répartition des jeux joués par plateforme, en nombre de titres ainsi qu’en termes d’heures jouées. Sans surprise, la PlayStation 4 se révèle ma plateforme de prédilection, mais finalement de façon bien moins flagrante qu’anticipé. A peine plus de la moitié du temps y est consacrée, et seuls 1/3 des titres joués tournent dessus. Mon attention au backlog a beaucoup contribué à me faire jouer à des plateformes que j’avais jusque là plutôt coutume de délaisser : le PC, la PlayStation Vita et même la PlayStation 3.

Répartition des titres joués par plateforme

Répartition du temps de jeu par plateforme

Concernant la répartition de mon temps de jeu au cours de l’année, le graphe est faussé par l’attribution du temps de jeu total d’un jeu au mois durant lequel je l’ai terminé, ce qui provoque un grand creux durant l’été, qui a été de fait beaucoup occupé par The Witcher III, dont je n’ai vu la fin qu’en octobre. Knack a tout de même eu un impact bien néfaste, sa médiocrité étant telle qu’il a considérablement réduit mon envie de jouer et ma progression. Le graphe nous enseigne également que mon temps de jeu sur PC se concentre en début et fin d’année, suivants les bonnes résolutions et les accès de culpabilité en début et fin d’année, et que j’ai pas mal voyagé loin de chez moi, comme en témoignent les mois d’activité de la PSVita.

Temps de jeu par mois et par plateforme (1)

Nombre de jeux finis par mois et par plateforme

Mes habitudes d’achat

J’avais pris en début d’année la résolution de n’acheter aucun jeu ou presque, et l’on peut dire qu’elle n’a pas été tenue. Cependant, je suis tout de même satisfait, le gros de mes dépenses se résumant à payer plein pot pour Red Dead Redemption 2, Hitman 2 et le PlayStation Plus, dépenses immédiatement mises à profit et qui ne m’occasionnent donc aucun regret. J’en ai plus pour Nier Automata, auquel je n’ai pas encore joué et dont le prix n’a cessé de baisser. Tout le reste des achats s’est fait à des tarifs très bas, quasiment toujours moins de 10€. A noter que l’année a été marquée par un grand nombre de jeux gratuits sur PC, et quelques prêts bienvenus pour me permettre de jouer à des jeux PlayStation 4 récents (Horizon: Zero Dawn et Detroit: Become Human).

Nombre de jeux acquis par plateforme

Dépenses 2018 par plateforme

L’impact de jouer le backlog

Pour terminer, un coup d’œil sur mon taux de complétion des jeux, qui a fait un bond considérable par rapport aux années passées, seule une dizaine de jeux entamés n’ont pas été terminés. Je me l’explique par mon objectif fixé de réduire mon backlog, qui m’amène à moins papillonner et m’a aussi permis de jouer à nombre jeux des années passées, souvent parmi les plus encensés. Le résultat sur mon ressenti global n’est pas toujours garanti, en témoigne la note moyenne de 6,25 que j’ai attribué aux jeux terminés cette année, mais je suis particulièrement heureux d’être retourné jouer à des titres fantastiques que j’avais omis auparavant.

Répartition jeux non joués, joués et finis par plateforme

Temps de jeu réparti par année de sortie des jeux

Top et anecdotes

Je ne résiste donc pas au plaisir de partager les dix jeux qui m’ont conquis cette année, indépendamment de leur année de sortie.

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10- Hoplite

Jeu presque gratuit sur mobile qui m’a servi d’ersatz à Into the Breach célébré partout cette année. C’est un roguelike tactique au tour par tour, où les déplacements de notre vaillant hoplite valent attaques. Tout le jeu consiste alors à sauter de case en case, pourfendant les ennemis avec sa lance, écartant les menaces avec son bouclier, en gérant ses points d’énergie et de santé, et en constituant au fil des niveaux un build de plus en plus spécialisé. Les challenges annexes permettent d’ailleurs d’essayer directement des builds toutes faites, et de constater leur viabilité malgré leur diversité. Un jeu d’une rare simplicité et élégance.

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9- Keep Talking and Nobody Explodes

Simulateur de désamorçage de bombes en coopération asymétrique. Le jeu ne fonctionne réellement que lorsque les différents joueurs (l’un devant la bombe, le ou les autres devant le manuel) découvrent simultanément les modules à désamorcer, ce qui ne dure que quelques heures, mais tout ce temps est réellement électrisant. On s’active, on s’invective, on sue, on crie et on explose de joie ou de frustration. J’ai particulièrement apprécié d’avoir pu amener ma copine et son petit frère à y jouer, une des rares expérience multijoueurs de l’année, véritablement novatrice. Dommage que la découverte et la frénésie des débuts soient suivies d’une démarche bien plus mécanique et industrieuse.

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8- Red Dead Redemption 2

Le meilleur simulateur de vie de camp de l’époque du Far West. J’ai apprécié le rythme très lent, poussé par le nombre d’interactions un peu superflus, et été bluffé par l’impression de vie quotidienne se dégageant du camp et des interactions avec ses occupants. J’ai pris à cœur ma tâche de contribuer au bien-être de ce groupe, en rapportant gibiers et fourrures, argent et même petites breloques à valeur plus sentimentale. J’ai pris soin des étrangers croisés en chemin, de mon cheval, essayé de gagner mon pain en suivant un certain code moral, sans attirer trop l’attention des forces de l’ordre. J’ai profité de la vie en chantant des chansons paillardes ivre au coin du feu avec mes amis, en appréciant la tournure plus contemplative et introspective de l’expérience. Dommage que tout cela se soit accompagné d’un mission design archaïque et restrictif, de combats pénibles et omniprésents et d’une galerie de personnages supposément satiriques insupportables (heureusement confinés pour la majeure partie aux missions annexes). Une belle balade au final, dans les plus beaux environnements qui soient, mieux écrite que son prédécesseur, mais toujours un gâchis rageant.

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7- Quadrilateral Cowboy

Jeu de casse et de piratage, dans un univers futuriste qui pointe par petites touches entre les niveaux. Le gameplay est un peu pointilleux quant à l’exécution des tâches, mais le pitch de chaque niveau et les graphismes anguleux ont un cachet irrésistible. On a l’impression de jouer les plus grandes scènes d’action en exécutant à la main des plans improbables. Classe et badass.

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6- Invisible Inc.

Autre jeu de piratage, en mode roguelike au tour par tour cette fois-ci. Le jeu fonctionne particulièrement sur le fait qu’on n’est pas tout puissant, qu’on a toujours des ressources limitées, niveau équipement, argent et capacités, et qu’il faut improviser avec ce qu’on a pour faire face à des situations qui escaladent inexorablement de façon surprenante. une tension de chaque instant, pour un jeu aux multiples possibilités.

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5- Butterfly Soup

« Simple » visual novel, ce jeu met en scène quatre adolescentes asiatiques queer joueuses de baseball, pour un point de vue singulier sur les tracas bien connus de cette tranche d’âge. L’écriture des personnages, drôles et attachants, m’a littéralement emporté par surprise, pour un gros coup de cœur.

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4- Papers, Please

Le simulateur de garde-frontière justement célébré, auquel je suis retourné cette année pour en voir la fin en bonne et due forme. J’ai eu le plaisir d’y retrouver cet ensemble si cohérent entre mécaniques aliénantes et contexte glaçant, avec une part d’humanité rare. Un grand jeu qui ne fait qu’accroître mon envie d’essayer Return of the Obra Dinn, du même concepteur.

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3- Yakuza 5

Grand jeu choral ou l’on suit 5 personnages à travers une histoire se déroulant sur plusieurs décennies et 5 villes différentes, et qui permet surtout de se plonger dans des aspects ordinaires du quotidien des japonais, avec un Kiryu s’improvisant chauffeur de taxi/psychologue, Haruka qui nous fait découvrir l’envers de la vie dorée des idols, et toutes ces quêtes annexes si japonaises donnant de l’épaisseur quasi sociologique et une légèreté à un drame par ailleurs épique improbable.

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2- The Witcher III: Wild Hunt & DLC

Le jeu pour lequel je me suis suis consacré à mon backlog, et il en valait bien la chandelle. Il réussit à conjuguer un monde extraordinairement détaillé et vivant, avec un personnage principal qui a toute sa place dans les quêtes qui l’amènent à se mêler de la vie des personnes si humaines qu’il croise. Les histoires que le jeu nous donne à vivre sont intrigantes, touchantes, sans oublier parfois d’être drôles, et nos rencontres fondent l’univers qu’on traverse. Une oeuvre de référence.

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1- Hitman 2

Le sandbox merveilleux, ou chaque niveau est une horlogerie complexe dont on découvre patiemment et avec délice chaque rouage. Le jeu regorge d’interactions plus ou moins cachées, avec souvent une conclusion à l’humour pince-sans-rire. et lorsque la découverte des possibilités déjà scriptées aboutit, s’apparentant à un gigantesque jeu d’aventure, il reste la possibilité grisante d’improviser dans un cadre connu pour éliminer de nouvelles cibles, fugitives ou non. Les niveaux sont d’ailleurs tous remarquables, depuis l’introduction en douceur dans une villa néo-zélandaise, en passant par la course automobile à Miami, les ruelles bondées de Mumbai, et la soirée sélect façon Eyes Wide Shut sur une île isolée, sans oublier le clin d’œil à Blood Money avec la parfaite banlieue américaine. L’inclusion des niveaux de la première saison, d’un mode multijoueurs et d’un mode sniper, finit d’en faire l’expérience Hitman ultime. Une proposition à ne pas manquer, d’autant plus que le studio n’est pas passé loin de la fermeture.

Voilà donc mon année 2018 vidéoludique résumée. Elle m’a convaincue sur ma voie de suivre moins impatiemment l’actualité et de me consacrer aux titres plus anciens mais pas moins méritants. Je partagerai prochainement ma liste d’objectifs pour 2019. En espérant que votre année 2018 ait été aussi agréable que la mienne, je vous souhaite une très bonne année 2019 !

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